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Utiliser le Recueil d’Aulard : L’exemple de la mission d’André Dumont dans la Somme, l’Oise et le Pas-de-calais en 1793-1794.

Un article de Bruno Decriem

samedi 18 mai 2019

L’exemple de la mission d’André Dumont dans la Somme, l’Oise et le Pas-de-calais en 1793-1794.
« Mon rôle est d’éditer les textes avec exactitude et clarté. » (Alphonse Aulard) (1)

Utiliser le recueil des actes du comite de salut public d’aulard pour la recherhce historique sur la révolution française : sources et méthodes.

CHRONOLOGIE DES MISSIONS D’ANDRE DUMONT DANS LA SOMME, L’OISE, BOULOGNE ET MONTREUIL EN 1793-1794. (24 juillet 1793- 30 germinal-19 avril 1794.)
ETUDE ANALYTIQUE DU RECUEIL D’AULARD.

CHRONOLOGIE DES MISSIONS D’ANDRE DUMONT DANS LA SOMME, L’OISE, BOULOGNE ET MONTREUIL EN 1793-1794. (24 juillet 1793- 30 germinal-19 avril 1794.)

5/351 : Arrêté des Comités de Salut public et de Sûreté générale réunis du 24 juillet 1793 décidant de l’envoi de deux de ses membres, Chabot et Dumont à Amiens afin de faire cesser des mouvements sur les subsistances, notamment des taxations arbitraires. « Pour calmer les mouvements qui se sont manifestés à Amiens relativement aux subsistances qu’on y a arbitrairement taxées. » « Pour le maintien de la tranquillité, la conservation des propriétés, la sûreté des personnes et le respect de la loi. »
François Chabot, Dumont, G. Couthon, Amar, Thuriot, Laignelot, Ingrand, B. Barère, Alquier, A. Benoît, Guffroy, Drouet.
[AN, AF II 74]

5/407 : Convention nationale, séance du 28 juillet 1793 : Confirmation des nominations de Chabot et Dumont dans la Somme comme représentants du peuple en mission.

Supplément 1/460 : Lettre de Chabot et Dumont au Comité de Salut public, Paris, 28 juillet 1793 : Ils adressent leur arrêté, portant suspension contre Dubellay et Caron, membres du directoire du district d’Abbeville et leur remplacement par les citoyens Brullé de St-Valéry et Pille de Vron, membres du Conseil. « Considérant que la clameur publique accuse ces deux administrateurs d’incivisme. » ils ont « pris des arrêtés tendants à favoriser l’évasion des personnes suspectes et à protéger les émigrés, les étrangers et les prêtres. Ils ont arrêté les ventes des mobiliers appartenant à des émigrés. »
[AN, AF II 148, pl.1198, P. 27et 28.]

5/463 : Lettre de Dumont au CSP, Abbeville, 3 août 1793 : Proclamation de Dumont à Abbeville. Il ne vient pas pour désarmer la garde nationale mais « pour fraterniser avec les citoyens et les aider à se débarrasser des malveillants, qui ont conçu le projet de brûler les moissons. » « Ordonne l’arrestation des étrangers originaires des pays en guerre avec la France. » « L’œuvre de femmes, de prêtres et surtout de l’Angleterre. »
[AN, AF II 148, pl.1199, p.23-24.]

5/514-515 : Convention nationale, séance du 9 août 1793 : Décret qui nomme Lebon à la place de Chabot et qui étend la mission sur les villes de Boulogne et Montreuil.

5/548-550 :
Lettre de Dumont et Lebon au CSP, d’Amiens, 14 août 1793 : Dénonce les maîtres de poste « négligents et perfides », constate « la désorganisation de notre armée », ont arrêté 9 déserteurs hollandais et espèrent « bientôt le retour de l’ordre et le triomphe des patriotes. »
Dumont ( de la Somme), Joseph Lebon.
[ AN, AF II 148, pl.1199, p.23,24. De la main d’André Dumont.]

5/556 : Arrêté du Comité de Salut public, 15 août 1793. Charge les commissaires dans la somme de prendre toute mesure de salut public « et même de mettre en état d’arrestation les ennemis de la République » afin d’assurer « la levée des soldats de la patrie et aux approvisionnements qu’exigent les besoins du peuple et des armées. »
Supplément 1/370 : Robespierre, Saint-Just, C.-A. Prieur, Barère, L. Carnot.
[AN, AF II 58. de la main de Robespierre.]

5/558 : Lettre de Dumont et Lebon au CSP , Amiens, 15 août 1793 : Annonce leur décision de mettre en liberté deux commissaires chargés d’acheter du blé pour les armées du Nord. Ces deux commissaires venaient d’être arrêtés par le district de Clermont. « Nous avons mieux aimé risquer une faute utile que de pêcher par un excès de prudence. »
Dumont, Lebon.
[AN, AF II 411. AF II 410, pl. 3304, p.45.]

5/559 : Lettre du Comité de Salut public à André Dumont et Joseph Lebon, à Amiens, SD : Fait confiance aux lumières, au zèle des deux représentants. « L’approvisionnement des armées du Nord est trop important pour ne pas fixer votre zèle. » Le Comité a confiance en « vos lumières » afin « d’écarter les obstacles que l’erreur ou la malveillance voudraient apporter à cette partie du service. »
[AN, AF II 411.]

6/30-31 : Lettre de Dumont et Lebon à la Convention, Amiens, 19 août 1793 : Met en place des mesures de salut public contre les accapareurs et met en arrestation puis en jugement l’un d’entre eux Eustache de Forceville qui « abusait de sa situation pour sortir de la ville une grande quantité de marchandises, et notamment plusieurs tonnes de riz, quoique ce riz fût en réquisition. » Ont descendu les cloches « objet d’un sot respect. » « Le peuple, à Amiens, est comme partout ailleurs : il veut sincèrement la liberté. » Ont arrêté des coupables désormais à Péronne parmi un régiment de Hussards « peu accoutumé à la discipline. » Ont investi près de Montdidier la maison de Bosquillon-Genlis où se réfugiait un ecclésiastique.
[Moniteur, séance du 23 août 1793.]

6/134 : Lettre d’André Dumont à la Convention, Abbeville, 27 août 1793 : A eu raison d’un « mouvement à Abbeville en vue de délivrer les suspects qu’il y avait fait incarcérer. » « Admirable zèle des habitants de Montreuil pour la levée en masse. 12000 campagnards sont réunis à Abbeville et demandent à marcher. »
[AN, C 265.]

6/173 : Lettre de Dumont à la Convention, Abbeville, 29 août 1793 : « Tout se montre bien ici. » « Depuis que nous l’avons débarrassée d’une vingtaine de personnes suspectes, la joie et la félicité règnent partout. » Abbeville sera bientôt « l’exemple des vertus républicaines. »
[AN, AF II 149, pl.1204, p.33. De la main d’André Dumont.]

6/188 : Lettre du Comité de Salut public à divers représentants, Paris, 30 août 1793 : 1° A Dumont et à Joseph Lebon, représentants dans la Somme. Réitère ses directives sur les subsistances. « L’approvisionnement des armées du Nord est trop important pour ne pas fixer votre zèle. » A confiance en « vos lumières. » Elles « vous dicteront les moyens d’écarter les obstacles que l’erreur ou la malveillance voudraient apporter à cette partie du service. »

Les membres du Comité de salut public : Laz. Carnot, C.-A. Prieur.


[Collection de M. Étienne Charavay.]

6/219-220 : Lettre de Dumont à la Convention, Abbeville, 1er septembre 1793 : Parcourt la côte et les environs de Saint-Valéry, continue à arrêter des suspects à Abbeville. « Un homme accusé d’avoir crié : Vive le roi ! est sans doute arrêté en ce moment. » « Les rebelles battus et mis en fuite près de Saint-Pol viennent de se réfugier dans la forêt de Cressy à trois lieues d’ici ; j’y fais partir une force armée ; je vais me mettre à leur tête et diriger leurs coups. » Six à sept rebelles sont arrêtés. « L’esprit se vivifie. » C’est bientôt « le règne du plus pur républicanisme. »
[AN, AF II 149, pl.1205, p.15. De la main d’André Dumont.]

Supplément 2/80 : Lettre de Dumont à la convention, d’Abbeville, 2 septembre 1793 : Annonce le départ de six cents hommes et des canonniers « pour aller au secours de Dunkerque » assiégé. Annonce également l’arrestation de Duchâtelet et Broglie, « ci-devant nobles, munis de passeports prétendument signés des membres du Comité de Sûreté générale. » « Tous les gens suspects sont surveillés, arrêtés et incarcérés avec une activité vraiment républicaine. »
[Journal des débats numéro 351, p.59. Reproduit dans Archives Parlementaires, LXXIII, P. 383, note 1.]

6/273 : Décret de la Convention nationale, 4 septembre 1793 : Lebon rentré à Paris « pour donner des renseignements au Comité de Salut public et à celui de Sûreté générale, restera au sein de la Convention. » Dumont terminera seul les opérations dans la Somme.

6/300-302 : Lettre de Dumont à la Convention, Amiens, 6 septembre 1793 : Arrête à Amiens les étrangers et les classe. « Il en est résulté la capture de plusieurs émigrés et la réclusion en une maison d’arrêt de plus de deux cents étrangers plus que suspects. » « L’aristocratie n’ose paraître, tandis que les sans-culottes triomphent. Ce n’est plus Amiens, c’est un grand Arras. » A fait arrêter des officiers de gendarmerie et un général. « La conspiration se dévoile à chaque instant. » « Je travaille jour et nuit à découvrir le fond de l’abîme et j’y parviendrai. » « J’ai encore de grands remèdes à employer pour guérir les maux qui désolent cette contrée, mais l’émétique que je fais prendre va purger ce département. »
[AN, AF II 149, pl.1206, p.1 à 8. de la main d’André Dumont. Lettre datée d’Amiens, 5 septembre.]

6/302 : Lettre du Comité de Salut public à Dumont, SD : Approuve les dispositions sages de votre dépêche du 6. Dans les mesures prises, « nous avons vu des dispositions sages qui doivent contribuer au salut de la République. »
[AN, AF II 149, pl.1206, p.2.]

6/332-333 : Lettre de Dumont à la Convention, SLSD, vers le 7 septembre 1793 : Continue sans cesse les arrestations de nobles. « J’ai à peine le temps de vous écrire. J’extirperai ce chancre » ainsi que 64 prêtres insermentés qualifiés de « nouvelles espèce de monstres, troupeau de bêtes noires, cinq douzaines d’animaux. » Prévoit le transfert à Paris sous étroite surveillance de Châtelet. « Tous les jours je reconnais de nouveaux complots, et tous les jours je m’efforce de les déjouer. » « L’esprit public s’élève chaque jour. »
[Moniteur, séance du 9 septembre 1793.]

6/402 : Lettre de Dumont à la Convention, d’Amiens, 10 septembre 1793 : A mis en arrestation 8 à 10 suspects d’émigration, de l’évêque constitutionnel Desbois, de la maréchale Biron et du président du tribunal criminel de la Somme, Desmery. « Les complots se découvrent tous les jours, et plus je fais faire d’arrestations, plus je trouve de coupables. » « Je tiens un fil que je ne quitte pas ; il me conduit dans les derniers retranchements de l’aristocratie. Je n’ai que le temps de vous assurer de mon zèle. »
[Moniteur, séance du 14 septembre 1793.]

6/470 : Lettre de Dumont à la Convention, de Doullens, 12 septembre 1793 : A capturé la maréchale Biron. « Il me manquait une maréchale : je l’ai trouvée. » A arrêté à Doullens « 49 personnes plus ou moins suspectes. » A découvert des cocardes noires, signes de ralliement des prêtres.
[AN, C 270, pl.652, p.14.]

6/491-492 : Lettre de Dumont à la Convention, d’Abbeville, 15 septembre 1793 : Le district a fourni 3400 hommes pour la levée des 18-25 ans. Arrestation de 50 suspects. Fuite puis arrestation de Béthune-Charost. Deux dragons voleurs de poules sont promenés en ville avec des volailles pendues au cou. « Abbeville, auquel j’ai fait prendre la première médecine, était en convalescence : je viens de lui en faire prendre une dernière, qui l’a entièrement rétabli. »
[AN, C 270, pl.653, p.1. De la main d’André Dumont.]

6/582 : Lettre de Dumont au Comité de Salut public, d’Amiens, 20 septembre 1793 : Va envoyer à Paris la maréchale Biron « Vieille édentée qui trahit sa patrie. » « Tous les jours se déchire le voile affreux des complots liberticides tramés dans ce département. »
« Il existe en ce pays trois choses qui font trembler les traîtres. Les voici : Le tribunal révolutionnaire, la guillotine et le maratiste Dumont. »
A chassé un soir trois muscadins qui le menaçaient à l’aide de ses deux pistolets.
[Moniteur, séance du 23 septembre 1793.]

7/4-5 : Lettre de Dumont à la Convention, d’Amiens, 22 septembre 1793 : Énumère 7 ci-devant arrêtés à Boulogne et ses environs par le colonel Landrieux. Évoque 40 détenus nouveaux dont des Anglais et des abbés. « Ne souffrez pas plus longtemps que d’infâmes prêtres réfractaires consomment dans nos maisons d’arrêt la subsistance des pauvres. » « Cinq à six douzaines de ces animaux. » « Comptez sur mon dévouement éternel à la défense et au salut de la patrie. »
[AN, AF II 149, pl.1209, p.10.]

7/5 : Lettre du Comité de Salut public à Dumont, Paris, SD : Approuve les mesures de sûreté prises. Parle de l’énergique activité de Dumont. « Le Comité se repose entièrement sur votre sagesse et votre patriotisme. »
[AN, AF II 149, pl.1209, p.11.]

Supplément 2/80 : Lettre de Dumont à la Convention, S.L.N.D., 26 septembre 1793 : Explique qu’il a mis en place la loi du 17 septembre. « La loi du 17, qui ordonne l’arrestation des gens suspects, s’exécute dans le département de la Somme. » A fait transférer des prisonniers entre Abbeville et Amiens, et vice-versa. Parmi les personnes détenues « il se trouve plusieurs femmes d’émigrés divorcées » et demande avis à la Convention sur la conduite à suivre sur ce cas non prévu par la loi.
[Moniteur universel, numéro 273, p.1157. Reproduit dans Archives Parlementaires, LXXV, P. 285.]

7/85-86 : Lettre de Dumont à la Convention, de Boulogne, 27 septembre 1793 : A trouvé les patriotes d’Etaing dans le Pas-de-Calais « dans une espèce de léthargie. » « J’ai ranimé leur courage en donnant à la ville une potion d’émétique. » A fait arrêter « 200 ennemis de la Révolution française. » de cette commune. A fait remplacer des béguines par des femmes, mères des défenseurs de la patrie dans les hôpitaux.
[Mercure universel,