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Bon anniversaire Maximilien
Ce 6 mai 1758, naissait Maximilien Robespierre
lundi 6 mai 2019
Il y a 261 ans, Jacqueline Carrault mettait au monde, avec beaucoup d’amour sans aucun doute, son premier fils, Maximilien, Marie, Isidore (de) Robespierre. Comme beaucoup de femmes à cette époque, elle n’eut guère le temps de le voir grandir et mourut en mettant au monde la cinquième de la lignée. Elle avait tout juste trente ans.
Sans doute rêvait-elle pour lui d’un bel avenir mais pouvait-elle imaginer le destin qui serait le sien ?
Son père, François-Maximilien Barthélémy(de) Robespierre, avocat à Arras, disparut peu après. Tout cela est connu.
L’abbé Proyart, contre révolutionnaire notoire qui connut la famille, s’empressa d’en tirer des conclusions pseudo-psychologiques qui furent reprises sans beaucoup de discernement critique par de nombreux historiens pour mieux justifier le portrait du monstre qu’il souhaitait créer.
Aujourd’hui, fort heureusement, on y regarde avec davantage de circonspection. L’ARBR y a contribué pour sa part ; et il ne reste plus guère d’historiens ou d’essayistes sérieux, à part quelques aigris imbéciles – fussent-ils cinéastes célèbres – pour croire en ces balivernes.
En 2018, comme à toutes les décades, nous avons choisi de fêter cet anniversaire dans ce qui est désormais appelé « sa maison ». Elle abritera bientôt un espace muséographique qui lui sera dédié ainsi qu’à la révolution et l’on ne peut que se réjouir de ce que la municipalité, sur une proposition de l’ARBR, ait confié à des historiens reconnus le soin de construire et de suivre ce projet, en dehors de toute polémique idéologique ou politicienne.
De nombreux touristes s’y arrêtent car Maximilien est connu dans le monde entier.
Notre site s’attache à le faire connaître dans la réalité de sa vie et de son œuvre Et nous espérons que notre ami, du balcon du paradis des révolutionnaires dispose de la 4G pour y jeter un œil de temps en temps.
Aujourd’hui, l’ARBR et ses nombreux amis, en France et à l’étranger, célèbrent cet anniversaire, leurs réflexions tournées plus que jamais vers lui.
Ce monde qui va mal pour majorité des peuples et de la planète, en effet, nous rapproche de ses idéaux. Ceux-ci nous invitent à poursuivre la révolution qu’il ne peut achever.
- « Mais alors, en quoi Robespierre, selon toi, est-il toujours aussi d’actualité », me demandait dernièrement un ami ?
- Parce que, deux cent vingt cinq ans après son assassinat, il nous invite à regarder le monde avec un autre logiciel, une autre perspective, celui de l’intérêt du peuple et parmi ceux qui le constituent, l’intérêt des plus démunis, des plus exclus, des plus exploités.
Cela permet, par exemple, d’apostropher ceux qui croient le représenter – et s’en font une carrière – et d’en exiger : « ce programme que vous défendez, cette loi que vous proposez doivent assurer la protection des droits à l’existence des citoyens, et non chercher à en limiter l’exercice. Sinon rentrez chez vous, nous confierons à d’autres le soin de nous représenter vertueusement. » Cela s’appelle un mandat impératif.
Gageons que nous nous y mettions tous et décidions qu’à tous les niveaux de notre quotidien, il en soit ainsi.
L’écrivaine italienne Maria Fabbri, nous le dit à travers ce message :
"6 mai 1758 - 6 mai 2019
Il y a 261 ans qu’il est né un homme au caractère fort et intègre.
Capable d’inspirer les grands rêves.
Incapable de flatter les autres, incapable de cacher son mépris face aux hypocrites.
C’est risqué pour le bon sens. C’est maladroit pour la tactique. C’est authentique pour la vérité.
Malgré les conséquences, c’est ce que j’aime chez toi.
Il y a 261 ans qu’il est né un homme au caractère sensible et généreux.
Toujours à la recherche des hommes de bien. Il les a trouvés. Peu nombreux, mais il les a trouvés, et on les trouvera encore.
Je me souviens ses mots, un peu imprévisibles au cœur d’un discours politique : « Je sens que partout où on rencontre un homme de bien, en quelque lieu qu’il soit assis, il faut lui tendre la main, et le serrer contre son cœur ».
Aujourd’hui c’est toi que nous voudrions serrer contre nos cœurs, citoyen Robespierre. Après 261 ans. Encore. Et encore.
Et Marianne Gilchrist, historienne de l’Art britannique, le fête à sa manière par l’envoi de ce joli portrait « le grand trait de Fouquet" réalisé en 1792.
Alors bon anniversaire Maximilien.